par Léa Frugale
J’ai 33 ans. Je vis dans un petit 4 ½ sur le Plateau-Mont-Royal, avec une plante étonnamment résistante et un chat persuadé que mon portable existe pour lui. Une vie simple, confortable, sans extravagance. Je suis une fille de bouffe : cuisiner, c’est ma thérapie, mon plaisir, ma façon de créer. Bref, je croyais avoir une relation saine avec l’argent… jusqu’au matin où j’ai ouvert mon appli bancaire et vu 63 $, deux semaines avant la paie. J’ai figé. Puis j’ai ri jaune — ce rire nerveux qu’on fait quand la panique n’est pas loin.
Le plus déroutant, c’est que je ne vivais pas au-dessus de mes moyens. Pas de luxe, pas d’excès, pas de dépenses spectaculaires. Et pourtant, l’argent disparaissait. Le vrai problème n’était pas mon salaire, mais mes automatismes : les petites dépenses répétées, les « c’est pas si grave », les achats faits sans réfléchir parce qu’ils semblaient anodins. Pris ensemble, ces gestes invisibles grugeaient mon budget sans faire de bruit. Ce jour-là, j’ai compris que continuer ainsi, c’était subir plutôt que choisir.
Je ne voulais ni me priver ni vivre dans la culpabilité financière. J’ai donc choisi une frugalité intelligente : du gros bon sens, un peu de planification et beaucoup de lucidité, sans sacrifier le plaisir de bien manger et de bien vivre. En remplaçant l’improvisation par des décisions conscientes, tout a changé. Aujourd’hui, j’économise environ 500 $ par mois, sans me sentir cheap, sans vivre dans le noir, sans renoncer à ce que j’aime. Si ton argent semble filer sans que tu comprennes pourquoi, voici exactement comment j’ai repris le contrôle.

La nourriture a toujours été ma passion. Cuisiner, c’est ma façon de créer, de me détendre et de prendre soin. Le problème n’a jamais été la bouffe — c’était la manière de l’acheter. Pendant des années, j’ai fait mon épicerie au feeling. J’entrais pour « deux petites choses » et j’en ressortais avec un sac plein et une facture de 110 $. Rien d’extravagant, juste une accumulation de choix spontanés, de « tant qu’à être là » et de décisions non réfléchies qui, semaine après semaine, vidaient mon compte sans faire de bruit.
Un jour, mon ami et collègue Martin, avec qui j’écris sur Frugalo, m’a lancé : « Léa, si tu planifiais ton épicerie comme nos tournages de capsules, tu serais millionnaire. »
Ça m’a fait rire… puis réfléchir. On planifie nos tournages à la minute près, mais je laissais une des plus grosses dépenses de ma vie au hasard. C’est là que j’ai bâti mon plan d’épicerie Frugalo : simple, réaliste et basé sur les vrais prix.
Chaque mercredi, je consulte Flipp et Circulaires.com, je planifie mes repas autour des rabais réels — pas des envies — et je m’appuie sur mon carnet de prix maison, où je note les prix plancher de ce que j’achète souvent. Fromage râpé Compliments 400 g à 3,99 $ chez IGA, café Lavazza 250 g à 4,49 $ chez PA Supermarché, pâtes Sans Nom 900 g à 1,29 $ chez Maxi. Quand ces prix apparaissent, j’en prends plusieurs. Résultat : je mange aussi bien, je gaspille moins et je paie enfin le juste prix.

On juge souvent un commerce à sa façade. Propre, lumineuse, rassurante. À Montréal, c’est souvent une erreur coûteuse. Les meilleurs rabais ne se trouvent pas derrière des vitrines design, mais derrière des portes modestes, parfois même un peu douteuses au premier regard. Et c’est précisément là que se cachent les vraies économies.
Quand j’ai compris ça, ma façon de magasiner a complètement changé. J’ai arrêté de chercher le confort visuel et j’ai commencé à chercher le prix réel. Résultat : des économies concrètes, mois après mois, sans sacrifier la qualité.
Segal au 4001 rue Saint-Laurent. De l’extérieur, on dirait presque un local abandonné. À l’intérieur, c’est une caverne d’Ali Baba pour frugaux avertis. Produits secs, condiments, collations, café, conserves, produits ménagers… tout y est, à des prix qui font sourire dès la première visite. Ce n’est pas fancy. Ce n’est pas organisé comme une grande bannière. Mais c’est redoutablement efficace.
Liquidation Marie, dans Hochelaga, propre, bien rangée, presque apaisante. Chaque visite réserve des surprises : chocolat, dentifrice, savon, sauces, produits de beauté, et même des produits bio à des prix qui n’ont aucun sens. C’est l’endroit parfait pour remplir ton panier sans culpabilité et découvrir des trouvailles inattendues.
Escompte St-Jean à Ville Saint-Laurent. Une succursale facile d’accès sur l’île, idéale pour remplir le garde-manger à moitié prix sans quitter Montréal. Parfaite pour ceux qui veulent économiser sérieusement sans faire une expédition.
Je fais cette tournée environ toutes les deux semaines. J’y achète mes essentiels : café, thon, riz, légumineuses, produits d’hygiène… et quelques extras plaisir (oui, le chocolat compte comme un essentiel moral). Résultat : 120 à 150 $ d’économies par mois, sans compromis sur la qualité.
Et le plus beau dans tout ça? Ces commerces sauvent des tonnes de produits encore parfaitement bons du gaspillage. C’est bon pour ton portefeuille, et excellent pour la planète.

Mon appart du Plateau est charmant, mais côté isolation, c’est un cabanon avec du cachet. Pendant des années, l’hiver, je chauffais comme si je voulais faire pousser des mangues dans le salon. Je montais le thermostat, Hydro-Québec encaissait, et je me disais que c’était « normal ». Jusqu’au jour où j’ai regardé ma consommation de plus près et compris que je subventionnais ma facture sans m’en rendre compte.
Au lieu de me plaindre ou de geler volontairement, j’ai choisi la voie frugale intelligente : analyser, ajuster, optimiser. Premier geste simple mais payant : thermostat à 20 °C, chandail inclus. Pas plus. Ensuite, ampoules DEL partout — une dépense une fois, des économies en continu. J’ai aussi déplacé la laveuse et la sécheuse hors heures de pointe, tel que recommandé par Hydro-Québec, et ressorti l’étendoir à linge, aussi rétro qu’efficace.
Dernier détail souvent ignoré : les appareils vampires. Télé, chargeurs, micro-ondes, consoles… tout ce qui consomme même quand on ne l’utilise pas. Une simple multiprise avec interrupteur, et le gaspillage invisible disparaît. Clic. Terminé.Résultat : environ 35 $ d’économies par mois, sans perdre un orteil au froid, sans vivre dans le noir, sans sacrifier le confort. La vraie leçon? Être frugal, ce n’est pas souffrir — c’est arrêter de payer pour de l’électricité que tu n’utilises même pas consciemment.

On paie souvent la publicité, pas la qualité. Pendant longtemps, je ne l’avais pas vraiment réalisé. Puis j’ai commencé à tester les marques maison, sans idéologie, juste par curiosité. Résultat? Dans environ 80 % des cas, aucune différence notable avec les grandes marques — et parfois, c’est même meilleur. La vraie différence est ailleurs : dans le prix, souvent 25 % à 40 % plus bas.
J’ai fait le test produit par produit. Le fromage Compliments (IGA) fond exactement comme le Cracker Barrel, pour environ 30 % de moins. Les pâtes Sans Nom (Maxi) goûtent identique aux Barilla, mais coûtent 40 % de moins. Le savon à vaisselle Sélection (Super C) lave aussi bien que le Dawn, avec 35 % d’économie, et le papier hygiénique Sélection fait la même job que le Charmin, pour 25 % de moins. Pas glamour, pas spectaculaire — juste efficace.
Ce changement tout simple a eu un impact énorme : environ 70 $ d’économies par mois, soit une réduction moyenne d’environ 30 % sur mes produits courants, sans la moindre baisse de qualité. La frugalité, ce n’est pas acheter cheap. C’est acheter lucide. Une fois que tu comprends que tu paies souvent pour un logo, pas pour le contenu, tu ne regardes plus jamais ton panier de la même façon.

Mon congélo, ce n’est pas un fourre-tout gelé. C’est mon CELI de bouffe. L’endroit où je stocke de la valeur, pas des restes oubliés. J’ai compris assez vite que le congélateur est l’outil le plus sous-estimé pour économiser sans se priver. Bien utilisé, il protège ton budget aussi efficacement qu’un bon compte d’épargne.
Chaque dimanche, pendant qu’on tourne des capsules avec Martin, je cuisine en double. Pas plus compliqué que ça. Sauces, soupes, chili, muffins, légumes blanchis : tout ce qui se congèle bien passe par la case « portion de trop ». Je date chaque contenant, je classe par catégorie et je garde un petit inventaire collé sur la porte. Rien de fancy — juste assez pour savoir exactement ce que j’ai, sans ouvrir et refermer le congélo comme un jeu de hasard.
La magie opère surtout les soirs de fatigue. Ceux où la tentation du resto ou de la livraison est forte. Au lieu de dépenser 35 $ pour manger moyen, j’ouvre mon congélo et j’ai un vrai repas maison prêt en quelques minutes. Aucun stress, aucun gaspillage, aucune décision impulsive.
Résultat : environ 100 $ d’économies par mois, simplement parce que je mange ce que j’ai déjà payé. Et bonus non négligeable : presque zéro gaspillage. Tout ce qui entre dans mon congélo finit par être mangé.
La frugalité, ce n’est pas cuisiner plus — c’est cuisiner stratégiquement.

Les abonnements sont les moustiques du budget : silencieux, persistants et beaucoup plus chers qu’on le croit. Netflix, Prime, Disney+, Spotify, applis oubliées… Pris un à un, ce n’est « pas si pire ». Ensemble, ça draine un compte sans qu’on s’en rende compte. Un soir, avec Martin, on a regardé nos relevés bancaires et réalisé qu’on payait encore pour des services qu’on n’utilisait plus — ou à peine.
On a donc fait un ménage frugalo, simple et sans drame. On a listé tous nos abonnements et appliqué trois règles claires : ce qu’on utilise vraiment, on garde; ce qu’on oublie, on coupe; ce qu’on aime parfois, on s’abonne seulement pour le mois. Fini les prélèvements automatiques qui roulent par défaut. En choisissant quand s’abonner, on consomme mieux et on apprécie davantage ce qu’on regarde, sans scroller par obligation parce que « c’est déjà payé ».
Résultat : environ 45 $ d’économies par mois, sans manque, sans ennui. Et on a découvert qu’il existe une foule d’options gratuites et légales pour se divertir sur une télé intelligente : films, séries, documentaires, chaînes spécialisées.

Sortir à Montréal, c’est rendu un luxe. Un verre à 12 $, un plat principal à 30 $, un billet de spectacle, un Uber au retour… et la soirée la plus banale peut facilement dépasser 100 $. Pendant longtemps, j’ai associé sortir à m’amuser, sans vraiment remettre la formule en question. Jusqu’au moment où j’ai réalisé que ce n’était pas le plaisir qui coûtait cher — c’était l’emballage autour.
J’ai donc décidé de changer d’approche. Pas par privation, pas par frustration, mais par lucidité. Parce que s’amuser ne devrait pas être conditionnel à une facture salée.
Chacun apporte un plat, une bouteille ou un dessert. Personne ne porte tout le poids financier, tout le monde participe. Résultat : des tables pleines, des recettes partagées, des discussions qui s’étirent tard. C’est moins « impressionnant » qu’un resto branché, mais infiniment plus chaleureux. Et surtout, personne ne repart en se demandant si ça valait vraiment le prix.
Avec des plateformes gratuites comme Tubi ou Tou.tv gratuit, j’ai accès à des films, des séries et des documentaires sans payer un sou. Popcorn maison, pause quand je veux, zéro file d’attente, zéro billet hors de prix. Le plaisir est le même — parfois même meilleur — parce qu’il n’y a aucune pression de rentabiliser la sortie.
J’ai aussi redécouvert le plaisir des activités extérieures gratuites. Une balade au parc Maisonneuve, une marche au Mont-Royal, un café dans un thermos et du temps pour jaser. Montréal est magnifique quand on prend le temps de la parcourir sans chercher à consommer à chaque coin de rue.
Et puis il y a la bibliothèque municipale, ce trésor trop souvent sous-estimé. Livres, films, jeux de société, parfois même des événements culturels gratuits. Tout est là, financé collectivement, mais souvent ignoré parce que ce n’est pas perçu comme « trendy ». Erreur. C’est l’un des meilleurs outils pour se divertir intelligemment.
Résultat concret : environ 100 $ d’économies par mois. Mais surtout, des moments plus simples, plus vrais, plus mémorables. Moins de bruit, moins de dépenses automatiques, plus de présence.
La frugalité, ce n’est pas dire non au plaisir. C’est dire non à l’idée qu’il faut payer cher pour passer un bon moment.

Pendant longtemps, mon budget existait uniquement dans ma tête. Une estimation approximative de ce qui entrait, une autre de ce qui sortait, et beaucoup de bonnes intentions. Comme bien des gens, je me disais que tant que je payais mes factures, ça allait. En réalité, je naviguais à vue. Et un budget qui n’a pas de structure finit toujours par travailler contre toi.
Le vrai déclic, ça a été de comprendre qu’un budget n’est pas là pour contrôler ta vie, mais pour éclairer tes décisions. Avec Martin, on a donc conçu le Plan Frugalo – 30 jours pour économiser 500 $, parce qu’on ne trouvait aucun outil simple, humain et réaliste pour les gens qui veulent reprendre le contrôle sans se punir.
Concrètement, j’ai commencé à noter mes dépenses chaque semaine. Pas seulement les grosses factures : les cafés, les restos rapides, les achats impulsifs, les « petits oublis » qui semblent inoffensifs. Le but n’était pas d’être parfaite, mais d’être honnête. Et cette honnêteté change tout. Quand tu vois noir sur blanc où va ton argent, tu ne peux plus prétendre que « ça disparaît tout seul ».
À la fin du mois, je prends un moment pour analyser sans jugement. Qu’est-ce qui m’a apporté du vrai plaisir? Qu’est-ce qui était automatique? Qu’est-ce qui se répétait sans jamais améliorer ma qualité de vie? C’est là que les fuites invisibles apparaissent : abonnements inutilisés, dépenses par réflexe, habitudes jamais questionnées. Pas besoin de couper radicalement. Souvent, ajuster suffit.Résultat concret : entre 50 et 100 $ d’économies par mois, simplement en donnant une direction à mon argent. Mais surtout, un sentiment de calme. Je ne subis plus mon budget. Je l’utilise comme un outil de clarté et de liberté.
La frugalité, ce n’est pas vivre avec une calculatrice. C’est donner une intention à chaque dollar.

Pendant longtemps, dès que quelque chose brisait, mon réflexe était automatique : remplacer. Une fermeture éclair qui lâche? Un grille-pain qui bloque? Un petit appareil capricieux? On jette, on rachète, on passe à autre chose. Pas parce que c’est logique, mais parce que c’est devenu la norme. Réparer semblait compliqué, long, réservé aux autres — ceux qui « savent faire ».
Puis j’ai eu un déclic très frugalo : remplacer coûte presque toujours plus cher que réparer, même quand l’objet est encore parfaitement récupérable.
J’ai commencé petit. Une fermeture éclair brisée? J’ai pris une aiguille et du fil. Dix minutes plus tard, le vêtement était de retour en service. Pas neuf, pas parfait, mais fonctionnel. Un grille-pain bloqué? Un tutoriel YouTube, un tournevis, et il repart. Ce jour-là, j’ai ressenti quelque chose d’inattendu : une fierté tranquille. Celle d’avoir sauvé plutôt que jeté.
En creusant un peu, j’ai découvert tout un écosystème montréalais qui rend la réparation accessible. Marketplace, pour trouver des pièces ou des objets à remettre en état à petit prix. Les Repair Cafés de Montréal, où des bénévoles donnent de leur temps et de leur savoir pour réparer vêtements, électroménagers et petits appareils. Les ressourceries locales, pleines d’objets imparfaits, mais encore totalement utiles. Bref, un monde qu’on ignore tant qu’on consomme en mode automatique.
Ce changement de réflexe a transformé ma façon de voir mes objets. Au lieu de penser « c’est fini », je pense maintenant « est-ce réparable? ». Et la réponse est étonnamment souvent oui. Même quand la réparation échoue, j’ai appris quelque chose. Et la majorité du temps, ça fonctionne.
Résultat concret : environ 70 $ d’économies par mois, simplement en prolongeant la vie de ce que je possède déjà. Mais l’impact va bien au-delà de l’argent. Réparer, c’est ralentir. C’est reprendre le contrôle sur sa consommation. C’est refuser l’idée qu’un objet perd toute valeur au premier défaut.
La frugalité, ce n’est pas vivre avec des choses brisées. C’est refuser de jeter ce qui peut encore servir.
Et chaque objet sauvé apporte une petite satisfaction durable — bien plus longue que celle d’un achat impulsif. Réparer avant de remplacer, ce n’est pas juste économique. C’est un geste intelligent, responsable… et étonnamment gratifiant.

Pendant longtemps, je pensais que la frugalité, c’était vivre dans le manque. Se retenir. Se priver. Dire non en permanence. Une vie un peu serrée, un peu plate, tolérable seulement « en attendant que ça aille mieux ». Cette croyance-là est la plus grande erreur qu’on nous transmet sur l’argent. Parce que la frugalité, la vraie, n’a rien à voir avec la privation. Elle a tout à voir avec le contrôle — et surtout, avec la paix.
Le vrai déclic, ce n’est pas venu d’un tableau Excel ni d’une application. Il est venu le jour où j’ai compris pourquoi je dépensais. J’achetais souvent pour impressionner, pour suivre le rythme, pour me récompenser d’avoir tenu le coup. Pas par besoin réel, mais par réflexe. Une sortie de plus, un objet de plus, une dépense de plus… qui ne me rendait pas plus libre. Juste un peu plus dépendante.
Changer ma mentalité, ça a été d’arrêter de me demander « est-ce que j’en ai envie? » et de commencer à me demander « est-ce que ça me fait avancer? » Avancer vers quoi? Vers plus de calme. Plus de marge. Plus de choix. Cette simple question a transformé ma relation à l’argent. Je n’ai pas arrêté de dépenser — j’ai arrêté de dépenser sans intention.
Être frugale, aujourd’hui, ce n’est pas vivre petit. C’est vivre alignée. J’ai arrêté d’acheter pour paraître. J’ai commencé à dépenser pour me construire. Un garde-manger plein vaut plus qu’un achat impulsif. Un compte qui respire vaut plus qu’une validation sociale éphémère. Et chaque fois que je réussis à économiser 20 $ de plus, ce n’est pas un détail : c’est une victoire concrète. Une preuve que je reprends un peu plus de pouvoir sur ma vie.
La frugalité n’est pas un sacrifice temporaire. Ce n’est pas une phase punitive avant le plaisir. C’est un choix conscient, répété jour après jour. Un choix qui enlève de la pression au lieu d’en ajouter. Qui réduit l’anxiété au lieu de la nourrir. Qui transforme l’argent d’une source de stress en outil de liberté.
Et c’est ça, le vrai secret. Les astuces, les hacks, les méthodes aident — mais sans ce changement de mentalité, rien ne dure. Quand tu comprends que chaque dollar économisé t’achète du temps, de l’espace et des options, la frugalité cesse d’être un effort.
Elle devient un réflexe.
Vivre frugalement, ce n’est pas vivre avec moins.
C’est vivre mieux, avec intention, clarté et paix.

Pendant longtemps, j’ai cru que le luxe, c’était gagner plus. Un meilleur salaire. Une promotion. Un projet qui finit par payer. Je pensais que la liberté financière arriverait plus tard, quand les conditions seraient enfin réunies. En réalité, le vrai changement n’est pas venu d’un revenu plus élevé, mais d’un meilleur contrôle de ce que je faisais déjà avec mon argent.
En appliquant ces dix stratégies frugales, j’ai récupéré 500 $ par mois. Pas en travaillant plus. Pas en me privant. Pas en vivant petit. Simplement en arrêtant de dépenser machinalement et en commençant à dépenser intentionnellement. J’ai cessé de laisser l’argent filer sans direction.
Aujourd’hui, mon argent ne disparaît plus.
Il travaille pour moi.
Ces 500 $ ont maintenant une mission claire. 200 $ vont dans mon fonds d’urgence. Pas pour être anxieuse, mais pour être calme. Savoir que je peux absorber un imprévu sans tout remettre en question, ça n’a pas de prix. 100 $ servent à mes projets créatifs — ceux qui nourrissent mon énergie, ma motivation et mon sentiment d’avancer. 100 $ sont réservés à mes plaisirs simples : un bon café, un souper maison amélioré, une sortie choisie avec intention, pas par réflexe. Et 100 $ vont dans mes provisions à long terme : garde-manger stratégique, congélo plein, sécurité alimentaire.
Ce n’est pas spectaculaire.
C’est durable.
Parce que le but n’a jamais été d’être cheap.
Le but, c’est d’être libre.
Libre de dire non sans stress.
Libre de ne pas attendre la prochaine paie avec une boule dans le ventre.
Libre de ne pas acheter pour impressionner.
Libre de choisir ce qui compte vraiment.
La frugalité, quand elle est bien comprise, n’enlève rien à la vie. Elle enlève la pression. Elle enlève la culpabilité. Elle enlève ce bruit mental constant qui te fait douter de chaque décision financière. Elle remet l’argent à sa place : un outil, pas une source d’angoisse ni un symbole de valeur personnelle.
Ce que j’ai appris, c’est que la liberté financière ne se construit pas avec de grands gestes spectaculaires, mais avec une série de petits choix cohérents, répétés dans le temps. Acheter moins, mais mieux. Planifier au lieu d’improviser. Réparer avant de remplacer. Choisir le confort durable plutôt que le plaisir instantané.
Et surtout, changer de mentalité.
Arrêter de croire que consommer plus, c’est vivre mieux. Arrêter de penser que se priver, c’est échouer. La vraie frugalité n’est ni triste ni restrictive. Elle est lucide. Elle permet de vivre aligné avec ses valeurs plutôt qu’avec la pression sociale.
Si mes articles, mes capsules vidéo et mes partages peuvent aider ne serait-ce qu’une personne à respirer un peu mieux financièrement, alors j’aurai réussi. Parce qu’au Québec, avec le coût de la vie qui grimpe, on n’a pas besoin de discours culpabilisants. On a besoin de repères simples, concrets, accessibles.
On peut réellement vivre mieux avec moins.
Pas en se serrant la ceinture.
Mais en reprenant le contrôle.
Et parfois, les meilleures solutions ne se trouvent pas dans ce qui brille. Elles se cachent derrière des portes modestes, des commerces discrets, des habitudes qu’on sous-estime. Oui, même si la porte du 4001 rue Saint-Laurent a l’air fermée.
Le vrai luxe n’est pas derrière une vitrine.
Il est dans la liberté de vivre selon ses moyens — et selon ses valeurs.
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